Petite fille ...

"Feuilles, gré du vent, d’Automne, d’Eté,
S’agitent dans les airs, corps animés,
Rougissent et se meurt, fille éplorée …

Ecoute leurs prières, entends leurs murmures…
Elles veulent ce qu’elles furent, revenir en arrière…

Le vert sur leurs joues imprimés,
Printemps à la vie, soleil levé,
Sur le rouge de tes joues enfant aimée

Ecoute leurs prières, entends leurs murmures…
Elles veulent ce qu’elles furent, revenir en arrière…

Enfant de la lune, nuit éternelle
Célébrons ensemble le soleil,
Saison de ta vie, être immortel …

Ecoute leurs prières, entends leurs murmures…
Elles veulent ce qu’elles furent, revenir en arrière…

Harmonie d’un jour, à ta vie pour toujours…"

Comme une comptine récité à un enfant avant qu'il ne s'endorme, ces paroles s'envolaient dans les aires, lorsque les habitants de Stormwind passait à proximité d'une petite maison au quartier des nains.
A cela il n'y avait rien d'extraordinaire, sauf que cette chanson était entendu nuit comme jour, sans interruption. La même voix, claire, harmonieuse, délicate.
Certains voisins, intrigués, ont d'abors frappé à la porte, mais personne ne répondait.
D'autre ont tentés de l'ouvrir, mais elle était verrouillée.

Si vous connaissez cette maison, il s'agit de celle d'Eryka... d'ailleur, personne ne l'aurait vu depuis quelques jours...
Et si certains ont été tenté d'entrer en contact avec son esprit... personne ne peut le ressentir.

(RP ouvert à tous, je prefere le faire sur forum pour donner la chance a tout le monde d'y participer. Je vais meujiser ce rp, donc n'hesitez pas à dire ce que vous faites, je vous dirais les consequences ^^. A vous)

Ruelle coupe-gorge, c'est là qu'on lui avait dit qu'elle habitait. Cette rue, il l'avait déjà arpenté de nombreuses fois au par avant : meurtre, complots, trafiques morbides en tout genre... Il s'étonnait qu'Eryka puisse vivre dans un endroit pareil mais n'est-ce pas dans la gueule même du loup que nous sommes le plus en sécurité? Ce qu'on lui avait dit était juste cependant, l'on pouvait entendre la comptine se promenant dans l'air, une voix douce et délicate... Trop délicate. Cette voix était marquée par la tristesse, la mélancolie et nombre d'autres formes de souffrances qui ne lui était que trop famillière, qu'il n'avait que trop bien connu.

Frapper à la porte, juste pour vérifier si ce qu'on lui avait dit était juste... Juste pour ne devinner qu'un peu plus ce qu'il se passait là dedans même si il ne le savait que trop bien. La voix cessa un instant sa douce complainte pour ne reprendre qu'après un court instant... Un silence qui en dit long, la douleur était presque palpable dans l'air... Celle que l'on ressent après avoir perdu un être qui vous est très proche, sans doute trop. La porte était fermée à clé, il n'y avait pas d'autres solutions pour entrer... Il défonca la porte mais la voix ne cessa pas, elle continuait de répandre dans l'air ces mots avec la même intonation inchangée comme si tout ce qui pouvait se passer autour d'elle n'avait pas la moindre importance.

La pièce était plongée dans l'obscurité, la nuit tombée dehors, on ne pouvait distinguer que la silhouette des meubles et une autre, bougeant à peine, dans un coin de la pièce. Le Paladin eu du mal à faire les premiers pas, comme tétanisé par la peur que certains souvenirs ne reviennent le hanter une fois de plus. Innévitablement, ils remontèrent et ce fut sa femme qu'il revit en train de tenir le corps de son fils... C'était il y a quelques années, dans une autre vie, il secoua la tête pour chasser cette vision et se concentrer sur ce qu'il avait à faire. Il s'avanca vers cette silhouette, finit par reconnaître Eryka tenant dans ses bras une enfant inanimée. Sans espoir, il regarda l'état de l'enfant... Trop tard, bien trop tard... Une fois de plus. Ses linges étaient imbibés de sang, son corps recouverts de griffes et autres blessures étranges qui n'ont rien à faire sur un si petit être. Eryka ne cessa pas sa complainte, elle accompagnait l'enfant depuis un long moment déjà... Ne tenant debout que par la seule force du désespoir depuis des jours.

Son premier geste, inconscient, fut de tendre la main vers l'enfant... Machinallement, ce geste lui été revenu mais ce fut une erreur. Eryka serra l'enfant contre elle pour la protéger. Se reculer, montrer qu'il n'était pas une menace... C'était la seule chose à faire. Il s'assit à quelques pas d'Eryka, les mots étaient inutiles et il se contenta de la regarder, tentant de cacher sa propre souffrance. La contine cessa, un silence de mort s'installa pendant quelques instants. "Je n'ai rien pu faire" dit-elle d'une voix calme et douce qui ne semblait nullement adaptée à la situation... Et pourtant... Elle répéta cette phrase plusieur fois, chaque mot était un coup de poignard de plus qu'elle s'infligeait et dont les cicatrices ne disparaîtront jamais. Il n'y avait aucune réponse à donner à ces mots, un nouveau silence s'installa avant que la comptine ne reprit... Plus lourde, plus lente. Il la laissa chanter pendant un moment encore, il ne pouvait pas l'intérrompre... Pas encore. Ce fut elle qui la cessa de nouveau.

-"Pourquoi?" Sa voix était cassée par la tristesse, les quelques reflets de lune illuminant la pièce laissait apercevoir le ruissellement des larmes le long des joues de l'Elfe.

-"Cette question, je me la pose depuis des années... Je n'ai jamais trouvé de réponse." Il répondit à mi-voix d'un ton calme et posé comme pour ne pas réveiller l'enfant de son sommeil éternel.

-"Qu'ai-je fait?" Un murmure... Rien de plus, elle ne pouvait détacher ses yeux du petit être.

-"Rien qui ne puisse mériter cela... Rien..." Les même questions... Les même réponses... La même tristesse.

Rien n'aurait pu la détacher de ce corps... Rien qu'elle n'aurait fait seule mais il le fallait. Cela faisait des jours sans doute qu'elle se tenait là à accompagner cet enfant... son enfant? Elle l'accompagnerait sans aucun doute jusque de l'autre côté si rien n'était fait... Une seule chose lui semblait faisable même si tout son être lui refusait cet acte. Rien d'autre ne pourrait la faire lâcher prise... Il le savait. Il serra les dents un instant avant de se lever et d'avancer lentement vers Eryka devant qui il posa un genoux à terre. L'Elfe ne réagit pas et répéta la même phrase dans un triste murmure "Je n'ai rien pu faire...". Il ferma les yeux un instant et soupira... L'idée lui martellait le crâne, lui donna presque envie de vomir mais il s'y résout, persuadé que c'était la seule chose à faire... La seule chose qu'il était en mesure de faire. "Je n'ai pas voulu..." dit-elle ensuite; le Paladin ne comprit qu'à moitié le sens de ces mots. "Je sais...", c'était la seule chose qui lui vint à l'esprit. Il regarda une dernière fois Eryka et lui présenta ses excuses pour ce qu'il allait faire... Il ne demandera pas à être pardonné pour cela mais il n'avait pas le choix. Il lui asseina un coup rapide et sec dérrière la nuque du tranchant de son gantelet... Jamais il ne s'était autant détester que maintenant. Retenir le corps de l'enfant et Eryka dans sa chutte pour la poser au sol, les gestes s'enchainèrent par réflexe. Il porta le corps de l'enfant et le posa sur la table avant de revenir vers Eryka pour lui prodiguer quelques soins... Elle devait reprendre des forces. Il alla ensuite l'installer dans un fauteuil... Une fois tout cela fait, ce furent les larmes qui montèrent innévitablement... Des larmes de rage pour ce qu'il avait fait... Des larmes de tristesse pour cet enfant qui ne lui rappellait que trop bien le sien.

Maintenant, il fallait attendre... Attendre qu'elle se réveille c'était la seule chose à faire. De longues heures durant, son regard ne pu se détacher de la dépouille du petit être... Un demi-elfe.

Après avoir écouter les rumeurs qui couraient en Stormwind sur la fameuse mélodie de la ruelle coupe gorge, et se souvenant qu'Eryka n'habitait pas loin, Sérénity décida de se rendre sur place.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit Mcboram en pleur près d'Eryka qui semblait dormir. Sur le coup elle ne vit pas l'enfant et se contenta d'aller près de Mcboram et de s'accroupir près de lui. Ne pouvant pas comprendre ce qu'il ressentait à ce moment, elle préfèra se taire et essuyer les larmes de Mcboram avec un morceau de soie.

Son regard se posa alors sur la table où elle vit le petit inanimé. Elle compris immédiatement ce qu'il s'était passé, du moins en grande partie. Ce corps sans vie d'un enfant demi-elfe apparament ... Asalë peut être? Elle ne put se résoudre à aller vérifier.

Reportant son attention sur Mcboram et Eryka, elle murmura à Mcboram un "Ca va aller?" tout doucement et la gorge assez serrée. Le paladin ne lui répondit pas, ce à quoi elle s'attendait vu la situation. Elle se resta alors silencieuse restant proche pour pouvoir amener une présence si discrète soit elle.

Une personne camouflé au bas de la porte, qui était là depuis le début mais tellement discréte et silencieuse.
Il était là appuyé contre le mur écoutant la conversation, il en était resté figé, puis une larme s'échappa.
Salamandor se décamoufle, laissant apparaître un visage triste lui aussi touché par la terreur de l'évènement, il s'asseoid, se recroquevillant sur lui même, il sortit dans sa poche une feuillerêve roulé, il l'allume hinalant une bouffé, regardant la lune dans toute sa splendeur.

Recrachant la fumée, avec mélancolie, il regarde sa peau blanche, et soupira d'un désespoir
_"La vie est si injuste des fois, la mort est là quand on s'y attend le moins souvent..."

Il regarde encore une fois sa peau si pâle, puis se metta à pleurer silencieusement, pleurant pour le malheur de cette enfant, et la tristesse dans le coeur de ses amis...
Salamandor continua de fumer, regardant la lune.

Elle semblait dormir paisiblement, paraissant avoir oublié, un instant, ses peines et ses soucis, oublié ce massacre.
Un bruit, un léger grognement, mêlé à de nets gémissements, Eryka se réveillait. Ses esprits semblèrent revenir lentement, et peu à peu, le calme et le charme envoûtant qui semblait se dégager de son visage s’estompa, se métamorphosant en tristesse, anxiété, désarroi…

Son regard paniqué se posa sur les personnes présentes dans la pièce, mais comme si elles n’avaient aucune importance, ses yeux cherchèrent de suite le corps de sa petite fille.

Elle était là-bas, déposée sur la table, allongée comme une enfant endormie lors d’une soirée entre amis de ses parents. Son visage était claire, pure, comme autrefois. Rien n’aurait put dire aux premiers abords que l’enfant était morte, et d’ailleurs c’est ce que cru Eryka.

Elle rampa rapidement, ne prenant même pas le temps de se lever, pour se précipiter vers Asalëe.

A ce moment là Salamandor prit l'enfant et le tend vers Eryka avec une tristesse
-"Eryka, il va falloir que tu te fasse une raison, ta fille est morte.. je sais que pour toi, le choc est trop dur, mais la vie tourne ainsi, des gens qu'on aime meurt, d'autres naisse, la vie est ainsi...."

Salamandor déposa l'enfant mort dans les bras d'Eryka, puis baissa sa tête lui aussi triste.
-" Eryka, il est dur d'avouer mais on ne peut rien y faire.... il va falloir que tu acceptes sa mort, même si c'est trop dur."

Salamandor recula regardant Eryka plongée dans la tristesse, puis s'asseoit sur une chaise soupirant de tristesse.

Spectateur ... Il l'avait été une fois de plus, une fois de trop. Que peuvent faire les mots ou les intentions amicales face à ça? Rien... Rien ne pourra jamais combler ce vide, elle le sentira chaque jour qui se lève, chaque instant les premières années... Le souvenir persistera ne s'estompant que peu, il le savait. Il regarda les deux autres personnes qui étaient arrivées au cours de la nuit, aucun mot ne sortit de sa bouche depuis leur venue. Il eut envie d'empêcher l'homme de l'ombre de donner le corps de la petite à Eryka... C'était la dernière chose à faire à ses yeux mais il ne fit rien, trop lent pour réagir ou trop faible pour continuer le geste qu'il avait entreprit en assomant Eryka. Après tout, ils la connaissent certainement mieux que lui... Sa présence n'était plus souhaitable.

Il refoula sa tristesse, sa colère, sa haine et tout autre sentiment qui aurait pu trahir son état d'esprit pour ne plus afficher qu'un visage neutre... Il pourra se lamenter plus tard, pour l'heure, il avait encore un rôle à jouer aussi minime soit-il. Il se releva et tourna son regard vers Eryka.

-"Je plains ton malheur sincèrement... J'y compatis. Cependant, elle n'est pas ta seule fille... Elle aura besoin de toi maintenant plus que jamais. Tes larmes et toutes tes plaintes ne ramèneront pas celle qui est partie..."

Le Paladin attendit un instant en regardant Eryka... Il avait sans doute passé le point de non retour de par ses mots mais qu'importe, il ne pouvait rien faire d'autre qui aurait pu l'aider. Tout ce qu'il peut en attendre, c'est qu'ils auront eu un impact assez puissant que pour ramener Eryka à la raison... Mais il n'était pas certain lui même que ce serait l'effet escompté. Il alla ramasser les affaires qu'il avait laissé en entrant, commença à les rassembler en vue de son départ.

-"Ma présence ici n'est plus souhai... nécessaire... Je vous la laisse."

Il ne put s'empêcher de passer sa main devant son visage comme si il voulait se réveiller d'un cauchemar qui n'avait que trop duré. Après un moment, il se détourna et se dirigea vers la porte...

Salamandor regarda le paladin s'en allez, il vît tout de suite qu'en redonnant cette enfant, il avait commit une bêtise.
-"Séré, surveille Eryka"
Salamandor alla rejoindre le paladin prêt de la porte avant qu'il s'en aille.
-"Ahem!"
Le paladin s'arrêta devant la porte mais sans retourner sa tête.
-"Je sais que j'ai fais la bêtise de redonner l'enfant mais ne t'en va pas, je pense qu'ici, tu es le seul à connaître Eryka mieux que tout le monde et elle a besoin de toi..."
Le paladin resta fixe sans bouger écoutant Salamandor
-"Mais bon, j'aime Eryka plus que tout au monde, tu dois en faire une maigre opinion vu ce que j'ai fais, enfin, soit c'est que la mort de cet enfant me va droit au coeur, et j'ai un peu mal aussi d'accepter sa mort"
Le paladin se retourne et regarda Salamandor avec un air inquisiteur.
-"Je te propose une chose, Eryka est complétement fatigué, quand elle dormira, je voudrais te demander un service"
Macboram regarda Salamandor sans fléchir.
-"Il faudra aller enterrer l'enfant, et pour ma part je pense que se serait au dessus de mes forces, je voudrais que tu viennes m'aider"
Salamandor remanta les marches de l'escalier voyant Eryka exténué sur le lit avec l'enfant dans ses bras, les yeux d'Eryka se fit lourd trés lourd, Salamandor l'avait remarqué, il partit chercher une pelle attendant qu'Eryka s'endorme

Faire enterrer l'enfant... Seconde erreur se dit-il. Cependant, on ne pouvait lui en vouloir, seules les personnes ayant perdu un proche peuvent comprendre ce que l'on ressent dans ces moments, les autres ne peuvent même pas l'imaginer. Sans doute cet homme qui se tenait devant lui avait il la chance de n'avoir jamais rien connu de tel... Si tel était le cas, il ne pouvait que l'envier. Il lanca cependant un regard légèrement sombre, juste de quoi se faire comprendre sans être agressif.

-"Cette enfant... Ce n'est ni à toi, ni à moi ni à quiconque de l'enterrer. C'est son rôle et personne d'autre ne doit l'endosser." Il pointa Eryka du doigt tout en gardant son regard posé sur Salamandor.

Sans doute comprendraient-ils qu'il niait toute responsabilité et qu'il ne voulait plus que partir pour oublier tout ça, laisser ce cauchemar dérrière lui et oublier ceux qu'il y a croisé. Après tout, ce ne serait pas la première fois que des gens pensent cela...

Cette enfant ne doit pas être entérrée dans la nuit, dans l'oublis... Quelques coups de pelle, déposer son corps, refermer la tranchée et oublier... Non... Elle vaut mieux que cela. Elle représente tout ce qu'il y a encore à défendre en ce monde : l'innoncence et ne serait-ce que pour cela, elle mériterait un enterrement digne d'un Roy. Il est plus important encore que des grandes funérailles, c'est le message à envoyer avec cette enfant de l'autre côté... Et ce message, une seule personne peut lui donner...

-"Maintenant... Je te laisse séparer la mère et la fille car tu as cru bon de les rassembler. L'assomer est une chose que je me refuse de faire une seconde fois... Si tu t'en sens la force, je t'en prie, fais donc. Saches que si rien n'est fait, bientôt la comptine reprendra et il sera encore plus dur de les séparer. Eryka doit faire son deuille et s'occuper de celle qui est encore là... Elles ont besoin l'une de l'autre."

Sans ajouter mot, il reprit ses affaires et commença à sortir...

Elle n'en pouvait plus. Malgré une nuit de sommeil forcé, son état psychologique était au bord du gouffre.

Tant de fois, et tant de fois encore, elle s'était retrouvé prête a basculer. Ses poignets portaient les traces de multiples tentatives, mais a chaque fois, une main chaleureuse l'avait retenu alors que son premier pied s'était avancé.


Encore une fois, on lui dira d'être forte. Encore une fois, on tentera de la raisonner, de lui dire qu'elle a encore des gens qui l'aime et qui ont besoin de son amour. A quoi bon ? Ils s'enfuient tous, les uns après les autres.

Les mots de Mcboram résonnèrent dans sa tête comme un récit sans fin.
Elle avait échoué cette fois-ci, elle avait échoué tant de fois, elle avait aussi faillit echouer avec Laurëlïn. Etait-ce elle, par sa seule presence, la cause de ses malheurs ?
Quels buts a t-elle reelement dans ce monde, a part enterrer tout ceux qu'elle aime ? Et après ..? Après.. ? A qui le tour ?

En totale léthargie, son corps ne répondait même plus. Répondre à quoi de toute façon ? Elle ne pensait même plus. On pouvait la balloter, à droite à gauche, elle n'avait plus la force de raisonner, ni de bouger.
Elle serrait l'enfant dans ses bras...

Le même schéma, toujours.
Elle trouvait le bonheur, elle donnait un enfant à celui qu'elle aimait. Il l'abandonnait... elle perdait son enfant.
Peu importe ce qu'elle faisait, toujours..., toujours le même schéma.

Enfermée dans sa torpeur, isolée dans sa bulle...
Se laisser vivre pour voir mourir, etait-ce là son destin ?
En quoi pouvait-elle croire ?

Sérénity resta avec Eryka. Elle restait à côté d'elle à attendre ... mais attendre quoi? Qu'elle s'endorme? Peut être bien.
Elle se retourna vers les deux hommes le regard triste mais se forçant de sourire pour rester sereine. Puis elle dit d'une voix nouée: "Je pense que toute personne ici à son rôle à jouer. Toi Sala tu peux soutenir Eryka. Et toi Mcboram, tu connais bien Ery, tu sais ce qu'elle ressent. Vos présences ne peuvent être que bénéfiques."
Elle revint sur Eryka, ne disant pas pas un mot sachant que ceux-ci n'auraient sans doute aucune répercution. Elle se contenta de lui sourire avec toute la diffculté que cela demandait de le faire.

Voyant Séré partir rejoindre Eryka, Salamandor resta songeur un instant.
-"Hum, elle a raison...., enfin, vous avez raison".
Salamandor se rapprocha derriére d'Eryka lui murmurant à l'oreille avec une voix douce.
-"Hey, Eryka..."
Eryka était complétement absorbé par la mort de l'enfant, n'entendant même pas la voix de Salamandor.
-"Eryka, n'oublie pas pourquoi tu te bats, on est toujours là nous, prêt à t'aider"
Eryka toujours renfermée dans son désespoir, Salamandor serra dans ses bras Eryka avec douceur
-"Eryka te rapelles tu le jour quand je t'est déclaré ma flamme devant la riviére qui séparé la forêt d'Elwynn et Darkshire ?"
A ce moment là Eryka resta silencieuse, Salamandor enchaîna toujours avec une voix douce
-"Je t'avais promis, que tu ne connaîtrerais un bonheur immense avec moi, est ce que j'ai eu tort ? non, puisqu'à chaque fois, tu t'est sentie heureuse avec moi"
Salamandor se demanda si Eryka lprêta attention à Salamandor, mais il continua à lui parler de la même facon
-"Tu m'as dit aussi, que tu avais peur de m'aimer car, tu m'as fait comprendre que toute les personnes que tu chérissais meurt, mais à ce jour, est ce que Moi, Sérénity, Nectylia, ou Ielou sont morts ? Non, comme ce paladin, qui tu connais depuis longtemps, ils ne sont pas morts, on est toujours là, alors bats toi pour eux, sauf que cette fois ci je suis là Eryka, même si dans ta peur de me perdre alors...."
Salamandor sortit ses armes et les déposa à terre
-"J'arrête de combattre mettant plus du tout ma vie en péril, pour toi, comme ca la mort ne me prendra pas aux combats, maintenant je t'en conjure, Eryka, je te demande de me laisser ma chance, que je t'aide, moi et les autres à te montrer que dans ton coeur nous sommes immortels".
Salamandor vit Eryka baissé sa tête un peu plus, l'entendrais t'elle ?
A cette lueur d'espoir, salamandor posa ses mains délicatement sur celle d'Eryka
-"Eryka, à la mort d'un être qu'on adore, on doit repenser à tous les moments de bonheur qu'on à eu avec elle, il faut savoir accepter sa mort.
Car son âme serait triste de partir nous voyant souffrir de sa mort, il faut accepter sa mort et lui faire comprendre que dans notre coeur il sera gravé à jamais"

Il n'y avait rien à ajouter pour sa part. Il fallait maintenant partir même si, encore une fois, il n'était pas certain que c'était la meilleure chose à faire. Il ne fallait pas attendre plus longtemps, il commença à marcher même si les premiers pas lui semblèrent extrêment difficile. L'ambiance de cette maison lui rappellait à chaque instant la sienne... Celle qu'il avait brûlé avant de tout laisser dérrière lui... Le départ de celle-ci fut presque aussi dur. Il marcha dans la ruelle, tourna et arriva sur les quais. Il s'arrêta un instant, leva la tête pour contempler la lune pendant un moment et soupira longuement serrant les dents pour contenir un hurlement.

Le Paladin invoqua sa monture, se précipita dessus et l'épronna pour qu'elle galope aussi vite qu'elle le pouvait... Pour l'emmener loin... Loin dans la forêt, là où personne ne pourrait l'entendre hurler sa colère à la lune.

"Mort"

Ce mot percutait toutes les parois de son esprit.
Elle n'avait pas su la proteger, elle ne savait pas proteger, alors à quoi bon essayer desormais ?

Se battre pour ceux qu'elle aimait ? Se battre et à la fin, les perdre ? Faire du mieux qu'elle pouvait, sans relâche, au péril de sa propre vie ? Se battre pour l'amour qu'on lui donne et qu'il lui reste ?

Le corps froid qui était dans ses bras...
La peau blanche, de cet enfant si pure...
Elle avait été si belle, une enfant parfaite d'une elfe et d'un humain qui s'était aimé...
Leur amour était mort, et le fruit qu'il en avait donné aussi...
Il ne reste desormais plus rien de lui...
Le voilà partit pour toujours...

Ses yeux se levèrent vers Salamandor, des larmes nacrés perlèrent sur ses joues. Une main se posa sur son visage, elle se laissa aller à la réalité, dure, froide, austère...

Asalëe était partit, une enfant de quatre ans seulement, qui avait jadis resplendit de la joie de vivre.
Mais elle vivrait à jamais dans le coeur de tout ceux qui l'ont connu.
Immortelle...

(Merci à tous ceux qui ont participé à ce rp, il est validé à partir d'aujourd'hui )